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AQE | Association Québécoise de l’Épilepsie
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Vivre avec l'épilepsie

L’âge adulte et l'épilepsie

L’âge adulte et l'épilepsie

L’âge adulte apporte de nombreux défis dont : fonder une famille, travailler et avoir une vie sociale épanouie. Or, pour une personne vivant avec l’épilepsie, certains de ces défis peuvent aussi être la peur du rejet social, la stigmatisation ou encore l’indifférence.

Devenir parent lorsqu’on vit avec l’épilepsie

Pour un adulte vivant avec l’épilepsie, la question d’une possible transmission génétique se pose. D’ailleurs, même si la plupart des interactions entre la génétique et l’épilepsie sont encore mal comprises, plusieurs études scientifiques tendent à démontrer qu’il existerait bien un lien. 

Dans cette situation, il ne faut toutefois pas confondre la transmission héréditaire et la prédisposition génétique. Ainsi, un enfant dont au moins l’un des parents est atteint d’une forme d’épilepsie primaire aura plus de chances d’en souffrir, mais ne souffrira pas systématiquement de crises d’épilepsie.

Ultimement, il est pertinent pour une personne vivant avec l’épilepsie qui souhaite avoir des enfants de consulter son médecin afin de pouvoir prendre la décision la plus éclairée possible.

Les impacts de l’épilepsie sur la grossesse

Dans la majorité des cas, la grossesse aura des impacts sur l’épilepsie et vice-versa. 

Il est notamment possible que des crises jusque-là bien contrôlées avec la médication resurgissent. Plusieurs éléments seraient à considérer : 

  • Les changements hormonaux

  • Une absorption moins efficace du traitement anti-crise

  • La prise de poids

  • Les vomissements ou les changements métaboliques qui font diminuer la quantité de médicaments dans le corps

  • Une augmentation du taux de stress ou de la fatigue

Dans tous les cas, la consultation du médecin traitant peut s’avérer judicieuse en vue d’une grossesse.

Le sommeil et les crises d’épilepsie

Le sommeil et les crises d’épilepsie

Les crises nocturnes et les médicaments anti-crise peuvent perturber le sommeil. À l’inverse, le sommeil peut également affecter l’épilepsie puisqu’un manque de repos est un des facteurs déclencheurs de crises.

Voici des comportements à adopter afin de minimiser l’impact du manque de sommeil sur les crises d’épilepsie : 

  • Se coucher tôt

  • Réduire sa consommation de caféine et d’alcool

  • Éviter de trop manger avant de se coucher

  • Conserver un horaire de sommeil régulier

  • Prendre sa médication de manière régulière

  • Opter pour des environnements calmes

  • Éviter les écrans au moins une heure avant le coucher

Les aînés et l’épilepsie

Les aînés et l’épilepsie

Au cours des dernières années, le nombre de nouveaux cas d’épilepsie rapportés annuellement chez les individus de 75 ans et plus (12,6 %) a été presque équivalent à celui des 17 ans et moins (14,6 %).

Ceci est attribuable au fait que les aînés risquent davantage de souffrir d’une tumeur cérébrale, d’une maladie neurodégénérative (ex. la maladie d’Alzheimer) ou d’un AVC. Toutes ces conditions augmentent la probabilité de faire des crises.

À un âge plus avancé, un diagnostic d’épilepsie est susceptible d’entraîner plusieurs répercussions au quotidien. Il se peut qu’une personne du 3e âge qui vit avec l’épilepsie ait tendance à s’isoler davantage par crainte de faire une crise à l’extérieur de son domicile. Dans le même ordre d’idée, il est possible que les risques de chute soient accrus ; c’est pourquoi l’entourage joue un rôle déterminant dans le bien-être d’un aîné atteint d’épilepsie.

Privilégier sa sécurité, quel que soit l’âge

Peu importe l’âge de la personne vivant avec l’épilepsie, il est important de prendre des dispositions afin de limiter les impacts négatifs des crises sur sa vie de tous les jours.

En ce sens, voici une liste non exhaustive des initiatives de sécurité personnelle qu’il est possible de prendre :

  • Être assidu dans sa prise de médication anti-crise

  • Boire suffisamment d’eau

  • Adopter un régime alimentaire sain et équilibré tout en limitant la consommation d’alcool/drogue

  • Prendre des douches plutôt que des bains

  • Éviter de verrouiller la porte de la salle de bain, lorsqu’utilisée

  • Coller des bandes antidérapantes dans la douche et y installer des barres d’appui

  • Si possible, faire recouvrir les planchers de tuile par du tapis antidérapant

  • Apposer des coussinets sur les coins de meuble qui présentent un danger

  • Privilégier l’utilisation du micro-ondes au lieu du four

  • Se munir d’un bracelet détecteur de chute ou d’un bouton panique

  • Se faire accompagner lors d’activités qui présentent un risque de chute accru ou qui ont lieu dans des environnements plus dangereux (ex. baignade)

  • Rester en contact avec les membres de votre cercle social qui sont bien informés sur l’épilepsie

  • Ne pas hésiter à demander de l’aide ou du soutien lorsque ça ne va pas

  • Communiquer avec votre médecin ou votre neurologue lorsque vous remarquez des changements à votre état de santé