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AQE | Association Québécoise de l’Épilepsie
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Foire aux questions

Sous cette rubrique, vous trouverez les réponses à un ensemble de questions qui sont fréquemment transmises à l’AQE. Les sujets abordés vont des crises d’épilepsie aux caractéristiques de l’épilepsie en passant par la vie quotidienne des personnes qui vivent avec cette condition.

Nous sommes là pour vous informer et vous aider à mieux comprendre ce qu'est l'épilepsie.

Non, il est physiquement impossible d’avaler sa langue.

En revanche, après une crise d'épilepsie tonico-clonique, un relâchement musculaire risque de se produire. La langue peut alors s’affaisser vers la gorge et obstruer les voies respiratoires. C’est pourquoi il est important de mettre la personne en position latérale de sécurité.

Ceci lui évitera également de s’étouffer si elle vomit ou régurgite.

 

À la suite d’une crise d’épilepsie, il n’est généralement pas nécessaire d’appeler l'ambulance sauf dans les cas suivants :

  • La crise dure plus de 5 minutes
  • La personne est blessée
  • La crise survient dans l’eau
  • Les crises s’enchaînent successivement sans retour à la normale
  • La personne ne reprend pas connaissance après la fin de la crise
  • La respiration ne revient pas à la normale après la fin de la crise
  • La personne reprend connaissance après la crise, mais demeure confuse pendant plus d’une heure après celle-ci
  • La personne qui fait la crise est enceinte ou diabétique
  • C’est la première crise observée chez la personne

Il ne faut jamais mettre un objet dans la bouche d’une personne qui fait une crise d’épilepsie. Cela pourrait lui occasionner des blessures sérieuses ou blesser la personne qui tente de l’aider.

Il suffit plutôt de procéder de la sorte :

  • Éloigner les objets dangereux
  • Relâcher ce qui serre le cou (cravate, foulard, etc.)
  • Retirer ses lunettes
  • Mettre un coussin ou un vêtement replié sous sa tête
  • La tourner doucement sur le côté en position latérale de sécurité

Il ne faut pas tenter de maîtriser la personne. Privilégier sa sécurité en appliquant les règles de base. Le déplacement peut toutefois être nécessaire s’il y a un danger immédiat.

Non, puisque l’épilepsie n’est pas une maladie infectieuse, mais bien une condition neurologique chronique.

L’épilepsie n’est pas mortelle en soi. Cependant, dans de très rares cas, il peut arriver qu’une personne qui vit avec l’épilepsie meure soudainement sans cause apparente. Ce phénomène est appelé « mort subite inattendue et inexpliquée en épilepsie » (MSIE). Il se produit chez environ 1 adulte sur 1000 et 1 enfant sur 4500.

Le dysfonctionnement du rythme cardiaque causé par les décharges électriques au cerveau et un arrêt respiratoire durant la crise pourraient en être partiellement responsables. Il arrive également que des personnes vivant avec l’épilepsie décèdent en raison de blessures subies lors d’une crise (ex. chute, noyade ou accident d’automobile).

Chez environ 70 % des personnes atteintes d’épilepsie, l’application d’un traitement pharmacologique peut permettre de contrôler les crises. Ainsi, malgré le fait que le dysfonctionnement neurologique persiste, la prise de médicaments permet de réduire l’impact de l’épilepsie sur la vie de l’individu.

Cependant, dans environ 30 % des cas, l’épilepsie demeure réfractaire à la médication. Cela signifie qu’un traitement pharmacologique est insuffisant pour bien maîtriser les crises. Il est alors possible qu’une chirurgie destinée à un meilleur contrôle des crises soit envisagée.

Il y a environ 80 000 personnes aux prises avec l’épilepsie au Québec (près de 1 % de la population)*, soit plus que le nombre de personnes ayant la dystrophie musculaire, la sclérose en plaques et la fibrose kystique réunies. Les impacts de l’épilepsie se font aussi sentir sur la famille et l’entourage de ceux qui en sont atteints.

*Estimation basée sur le taux de prévalence de l'épilepsie dans la population canadienne selon les données fournies par le Système canadien de surveillance des maladies chroniques.

Qu’elles soient athlètes, artistes, scientifiques ou politiciennes, plusieurs personnes qui vivent avec l’épilepsie peuvent obtenir du succès à tous les niveaux hiérarchiques. La stigmatisation demeure toutefois un obstacle fréquent.

D’autre part, même dans le cas d’une épilepsie bien contrôlée, certains emplois seront plus à risque et ne sont pas recommandés. 

Parmi les professions à éviter, on pense entre autres à :

  • Pilote de ligne
  • Contrôleur aérien
  • Chef de train
  • Conducteur d’autobus
  • Conducteur de véhicules d’urgence
  • Chirurgien
  • Pompier
  • Plongeur professionnel ou sauveteur aquatique
  • Opérateur d’engins de chantier
  • Soudeur
  • Policier ou agent de sécurité devant porter une arme
  • Emplois qui impliquent le travail en hauteur
  • Emplois qui impliquent la manipulation de produits chimiques

Le manque de sommeil et le sommeil irrégulier étant des déclencheurs potentiels de crise, il est fortement conseillé aux personnes qui vivent avec l’épilepsie d’avoir un horaire de travail stable (surtout sur recommandation de son neurologue).

Selon la Société de l’assurance automobile du Québec, un diagnostic d’épilepsie ne représente pas nécessairement un obstacle à la conduite d’un véhicule automobile à condition que l’épilepsie soit contrôlée. Si ce n’est pas le cas, il faut généralement traverser une période de 6 mois sans crise avant de pouvoir faire une demande à la SAAQ pour obtenir ou réobtenir son permis de conduire (pour un véhicule de promenade).

Ajoutons que le demandeur doit également transmettre à la SAAQ une attestation médicale de son neurologue et déclarer toute modification de son état de santé pouvant avoir des répercussions sur sa conduite automobile.

Apprenez-en plus sur l'épilepsie et ses caractéristiques

en visitant notre section à propos de l'épilepsie.