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AQE | Association Québécoise de l’Épilepsie
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À propos de l'épilepsie

à propos de l'épilepsie

Pour lutter contre les préjugés sur le trouble neurologique qu’est l’épilepsie, nous vous proposons d’explorer plus attentivement ses caractéristiques, symptômes, causes et déclencheurs.

Comment définit-on l’épilepsie ?

Comment définit-on l’épilepsie ?

L’épilepsie est une dysfonction cérébrale caractérisée par une prédisposition permanente du cerveau à présenter des « tempêtes électriques » de durée variable.

Selon la définition officielle de l’ILAE, la présence de l’épilepsie est constatée lorsqu’au moins une de ces situations se produit :

  1. La survenue d’un minimum de deux crises non provoquées (ou réflexes) et ce à plus de 24h d’intervalle

  2. L’apparition d’une crise non provoquée (ou réflexe) ainsi que la détection d’une forte probabilité que des crises subséquentes surviennent dans les 10 années qui suivent (60 % de chance ou plus)

  3. L’émission d’un diagnostic de syndrome épileptique

Ces crises d’épilepsie vont avoir des manifestations et des fréquences d’apparition variées. Il n’existe donc pas une épilepsie, mais des épilepsies.

Examinons plus en détail ce qui définit cette condition.

Différencier un diagnostic d’épilepsie d’une crise isolée

Bien que le diagnostic d’épilepsie soit lié à la survenue de crises épileptiques récurrentes, il ne faut pas le confondre avec une crise aiguë symptomatique.

Les crises aiguës symptomatiques sont celles qui apparaissent en réponse à des atteintes aiguës du système nerveux central d’origine métabolique, toxique, structurelle, infectieuse ou inflammatoire. En d’autres termes, ce sont des crises qui reflètent temporairement un mauvais fonctionnement du cerveau et non la condition durable qu’est l’épilepsie.

Parmi les perturbations susceptibles de causer des crises aiguës symptomatiques, on peut citer :

  • Une souffrance transitoire comme une infection du cerveau ou des méninges (encéphalite, méningite, etc.)

  • Des anomalies de concentration de certaines substances normalement dissoutes dans le sang (hyperglycémie, hypoglycémie, etc.)

  • Une lésion au cerveau

  • Une réaction à un médicament

  • La consommation abusive d’alcool ou de certaines drogues

La classification des différentes épilepsies

La classification des différentes épilepsies

En règle générale, on catégorise les crises d'épilepsie sur la base de leurs divers points de départ dans le cerveau.

Les crises d’épilepsie dites focales (anciennement dites « partielles ») débutent à des endroits plus définis dans le cerveau (crises à départ unifocal, multifocal ou englobant un hémisphère cérébral). Selon la zone cérébrale dans laquelle elles naissent et les régions dans lesquelles elles s’étendent, ceux qui souffrent de crises d’épilepsie focales peuvent présenter des symptômes très variés. Il peut autant s’agir de simples picotements des doigts que de perceptions non réelles (hallucinations) ou erronées de la réalité (distorsions olfactives, visuelles et auditives).

Les crises focales peuvent altérer ou non l’état de conscience. Elles peuvent également s’étendre dans le cerveau et passer de focales à bilatérales tonico-cloniques.

→ En apprendre plus sur les différentes crises d’épilepsie focales 

La classification des différentes épilepsies (généralisées)

La classification des différentes épilepsies (généralisées)

Pour leur part, les crises d’épilepsie généralisées démarrent simultanément des deux côtés du cerveau. Elles peuvent se manifester sous la forme de mouvements des deux côtés du corps (brèves secousses, raideurs musculaires ou encore convulsions) ou d’une absence de réactivité (crises d’absence). Ce type de crise s’accompagne davantage d’altérations ou de pertes de conscience transitoires.

→ En apprendre davantage sur les différentes crises d’épilepsie généralisées 

Notons qu’un individu peut faire plus d’un type de crise oscillant parfois entre les crises focales sans et avec altération de l’état de conscience, entre les crises focales et les crises devenant bilatérales tonico-cloniques, entre les crises myocloniques et tonico-cloniques et ainsi de suite.

Les causes de l’épilepsie

Même si de nombreux travaux de recherche ont permis de mieux saisir les facteurs à l’origine de l’épilepsie, ses causes demeurent inconnues dans 60 % des cas.

C’est l’une des raisons pour lesquelles cette condition neurologique continue de faire l’objet de plusieurs explorations scientifiques au Québec et ailleurs.

Pour ce qui est des causes connues, elles se divisent en plusieurs catégories :

  • Les causes génétiques: elles sont liées à une anomalie génétique qui affecte directement l’excitabilité d’une zone plus ou moins étendue du cerveau

  • Les causes structurelles : celles-ci désignent les anomalies structurelles identifiables du cerveau qui peuvent notamment tenir leur origine d’une malformation corticale, d’anomalies congénitales liées au développement cérébral ou encore de lésions acquises

  • Les causes infectieuses : ce type de causes est celui que l’on rencontre le plus fréquemment dans certains pays en voie de développement. La toxoplasmose, le VIH, le paludisme et le virus Zika sont susceptibles d’être à l’origine d’atteintes cérébrales qui provoquent l’épilepsie

  • Les causes métaboliques: plutôt rares en ce qui a trait à l’apparition de l’épilepsie, les causes métaboliques correspondent par exemple à des altérations biochimiques, des déficits enzymatiques ou à des maladies mitochondriales

  • Les causes auto-immunes : parmi les causes auto-immunes pouvant avoir partie prenante dans l’épilepsie, on évoque entre autres certaines maladies du système immunitaire et la présence d'anticorps anormaux.

Les déclencheurs probables d’une crise d’épilepsie

Les déclencheurs probables d’une crise d’épilepsie ne sont pas la cause de cette dernière, mais peuvent favoriser sa survenue.

Parmi les éléments propices au déclenchement des crises chez une personne épileptique, on dénote :

  • L’oubli de prendre sa médication anti-crise

  • Un haut niveau de stress ou d’agitation

  • Le manque de sommeil ou un horaire de sommeil irrégulier

  • Les changements hormonaux

  • Le sevrage ou la consommation excessive d’alcool ou de drogues

  • Certains stimuli visuels (épilepsie photosensible), auditifs ou olfactifs (crises réflexes)

→ En apprendre davantage sur le quotidien des personnes épileptiques.